mercredi 27 novembre 2013

Émotion quand tu nous tiens...

10 mois que je suis ici. Un an que j'ai quitté la SG (et je vais bien). 11 mois que j'ai quitté Paris (et je vais super bien aussi !!).
Mon boulot? Toujours en intérim jusqu'à décembre pour ma boîte de marketing et de statistiques. Ma vie sociale? J'ai un groupe d'amis, la plupart sont étrangers, d'autres espagnols parlant français, anglais, allemand ou portugais.
Niveau sentimental, tout va bien aussi ;)
Ce qui me manque le plus? mes amis. Être loin fait réfléchir à pas mal de choses, et surtout dévoile les vraies amitiés et les nocives/stériles/celles dont il vaut mieux se débarrasser car elles n'apportent rien.

Il y a quelques mois, je pleurais au terminal de l'aéroport après avoir ramené un très bon ami un beau jour de juillet. Il y a quelques semaines, je suis passée en mode madeleine sur mon perron un soir de novembre en voyant arriver mes chers amis (et je ne vous parle pas du lundi matin où j'ai bien noté que mon mascara n'était pas waterproof !). Encore aujourd'hui, me voilà à retenir mes larmes au bureau quand j'apprends la grossesse d'une excellente amie, je l'appelle et c'est bon de l'entendre.

En général, je m’accommode de cette situation. Vivre loin, être seule (ou presque), avoir laissé tous ces repères. Mais dès que je vois des gens que j'aime ou que je les entends, je me rends compte à quel point ils me manquent.

Tout ça pour vous dire, mes chers amis, que ceux qui souhaitent investir dans des billets d'avion pour Madrid en 2014, allez-y ! Je reste un an de plus ici. Je me donne une autre chance, j'ai des projets professionels et personnels. J'essaie encore, on verra bien..

jeudi 17 octobre 2013

Résumé des épisodes précédents

Oui oui je suis une mauvaise bloggeuse, mais ce n’est pas ma faute !
Tout d’abord du lundi au vendredi, je travaille (toujours jusqu’à la fin de l’année si tout va bien), ensuite deux soirs par semaine je parle français et anglais. Et puis on a décidé de repeindre l’appartement. Un grand moment, surtout quand on a découvert cinq couches successives de papiers peints différents,  on avait l’impression de participer à des fouilles archéologiques ! Bien sûr j’ai eu des visites, c’est d’ailleurs assez insolite de voir les valises de mes amis remplis de produits français, un peu comme s’ils participaient à un trafic de fromage/fraise Tagada ou à de la contrebande ;) Et puis on est partis à Lisbonne, à Avila, à Aranjuez…
Tout ça fait que je suis une mauvaise bloggeuse.
Je profite d’une accalmie au bureau pour vous parler un peu de ce que je fais. En fait, je m’occupe des médecins qui participent à des études sur les visites des laboratoires pharmaceutiques ou des études sur les prescriptions médicales en France et en Suisse.
Au boulot je travaille avec des français, italiens, espagnols, allemands, portugais… Un véritable échange linguistique et culturel au quotidien. Niveau sonore, les espagnols arrivent en tête du classement ! Suivis par les allemands et les italiens et enfin arrivent les français, les anglais et les portugais ex aequo.
Ce que je prenais pour un sport national est en fait un sport international : radio moquette fonctionne à merveille ici ! Que dis-je, nous sommes même un niveau au dessus et puis c’est du lourd ! Par exemple, la nouvelle venue qui n’a pas été franchement gâtée par la Nature aurait soit disant couché avec tous les amis de la collègue espagnole, il ne manque que le nom des heureux gagnants…

A part ça, ça ne change pas beaucoup de la France (à part que je n’utilise pas mon cerveau), je prends le métro, je bois du thé, je râle un bon coup. Mais étonnamment ici j’ai presque bon caractère par rapport aux autres ;) 

dimanche 8 septembre 2013

Fiestas de la Virgen de la Paloma - Exploration des environs...

Dans la série "je vais à tous les évènements et les fêtes de quartiers" aujourd'hui : las fiestas de la Virgen de la Paloma. Cette une fête date d'il y a environ 150 ans, on la fête le 15 août, comme la Vierge mais ici c'est beaucoup plus festif !
Tout d'abord, les réjouissances se déroulent sur plusieurs jours, avec des processions, des concours de tortillas, d'éventails, des démonstrations de chant et de danse, des bals populaires. Tout le quartier est en fête, les rues se transforment en bars géants, des stands de nourriture improbable fleurissent également. Bref, une occasion de profiter un peu plus de ma chère ville de Madrid ♥


Avec des amis, nous avons assisté à la démonstration des sapeurs pompiers (comprendre: 6 grands enfants faisant les couillons sur la grande échelle et transformant la place de la puerta de Toledo en mousse party), à la procession de la Vierge (mais de loin, car il y avait une foule incroyable), et le lendemain nous avons profiter de l'effervescence du quartier pour passer une soirée agréable au rythme de la musique espagnole et de la bouffe incertaine...
Grands enfants

Bouffe incertaine...

Nous avons aussi commencé l'exploration des centres commerciaux environs de Madrid. Je vous ai déjà parlé de Pedraza, depuis nous avons été à l'Escorial et à Chinchón !
L'Escorial c'est un monastère et ancienne résidence des rois d'Espagne, très beau et très intéressant. Une partie des expositions est dédiée à sa construction, un mélange entre les piliers de la terre et Guédelon, j'ai beaucoup aimé. Par contre la crypte c'était pas vraiment mon truc...
Chinchón, petit village médiéval, connu pour être mignon et son mauvais goût en matière de dessert (ah non ça c'est dans toute l'Espagne).



Sinon le boulot, ça va. Je ne sais pas si j'aime ne pas me faire des nœuds au cerveau... Ce qui me tue le plus ce sont les 2 heures de transport chaque jour...Bon ce n'est que de l'intérim jusqu'à décembre, donc j'ai toujours l'option SG si la situation ne se débloque pas. Mais je crois que si j'opte pour l'alternative SG je souhaiterais me faire muter dans le sud... Affaire à suivre...


mercredi 14 août 2013

L'absence d'entorse du cerveau

J'ai commencé à travailler jeudi. Ceux qui me connaissent savent à quel point j'aime les formations où tu restes assis pendant des heures (que dis-je, des jours !) dans une salle de réunion devant un écran à regarder des slides... Un seul écran sur mon bureau, il semble un peu vide, mais en arrivant j'avais tous mes accès (chose qui dans une grande entreprise française n'arrive normalement JAMAIS) ! Pour l'instant on ne peut pas dire que je frise le surmenage, j'espère que cela va s'améliorer avec le temps. J'ai tellement l'habitude de travailler sous pression que j'ai du mal à trouver mon rythme de croisière...
Avant cela, nous avons pris quelques jours de congés pour découvrir des coins d'Espagne.
Premier arrêt: Zaragoza. Je suis littéralement tombée sous le charme de cette ville ! La vie y semble très agréable et très (trop?) tranquille. Par contre, contrairement à Madrid où l'on voit peu les dégâts de la crise (du moins, au centre), ici sortie de la place touristique, la ville semble durement touchée...



Deuxième arrêt : Jaca. C'est où, c'est quoi? C'est un village de montagne à 30 km de la frontière franco-espagnole, dont l'intérêt principal est le spa de l'hotel ! L'hiver, c'est un village très fréquenté de par sa proximité avec les stations de sports d'hiver. L'été, on s'y repose et on fait des balades. C'est aussi un point de passage du chemin de Santiago de Compostela.

Troisième arrêt : Barcelona. Bref arrêt pour voir nos amis et les récupérer, direction le sud de la France !
Après plus de 6 mois loin de mes racines, le séjour m'a semblé beaucoup trop court. Le temps de rendre visite à quelques amis, d'embrasser mes grand-mères et nous voilà de nouveau en route pour rentrer sur Madrid avec le coffre de la voiture plein à craquer !! Nous sommes arrivés avec de l'alcool espagnol, 5 bouteilles de vin, une mini cave à cigares pleine, diverses petites choses et un jambon de près de 9kg et nous sommes repartis avec 3kg de fromage, du champagne, de la Savora et une énorme valise de fringues (ben oui, il me faut des tenues pour travailler, je ne peux pas y aller avec ma robe avec des têtes de mort !)

Maintenant il faut prendre ses marques, se faire au départ de ses amis partis vers d'autres horizons (Chine, Allemagne...), apprendre les règles de la vie de bureau espagnole, j'ai la sensation que radio moquette fonctionne très bien aussi ici...

mercredi 7 août 2013

J'ai signé mon contrat !!!

ENFIN !
Après 10 jours de vacances (promis je vous raconte ça), le retour Ollioules-Madrid fut vite fait (1200 km en 28 heures moi je dis, ça va on n'a pas trop traîné en route). Tout ça pour être à 17h30 à la signature de mon contrat de travail !!!
Alors non, je ne travaille pas chez Banco Popular comme je l'avais annoncé à certains, car entre-temps j'ai eu une meilleure proposition pour travailler au département français chez IMS Health. Comme quoi, quand ça arrive, c'est tout d'un coup !
Je commence demain matin (c'est la raison pour laquelle j'ai écourté mes vacances). D'ici là je vais défaire (partiellement) ma valise (vue sa taille, j'ai vraiment pas le courage de tout faire ce soir) manger un bout et buller, car demain les choses sérieuses commencent !!

jeudi 25 juillet 2013

Actividades españolas...

Dans la catégorie je vous raconte un peu ce que je fais...
Je cherche toujours du boulot mais à côté de ça j'ai toujours une vie sociale assez intense !
En arrivant au mois de janvier avec mes yeux de poupée et mon sourire festival de Cannes dans un groupe d'échanges linguistiques et culturels, je n'imaginais pas un instant que 4 mois plus tard je serais coordinatrice survoltée de groupe  ! Les échanges linguistiques m'ont permis de rencontrer des gens très intéressants et de participer à pas mal d'activité. Nous avons entre autre été voir las velas de Pedraza, petit village médiéval de Castilla-Leon classé site historique en 1951. Une fois par an, l'été, le village est illuminé à la bougie.




4 heures de route, pour se retrouver tels les pèlerins et les touristes à l'entrée du Mont St Michel. C'était juste magnifique !

Une amie du groupe m'a également invitée à venir faire le marché dans son quartier et m'a dévoilé quelques secrets de la cuisine espagnole...

Les marchés de quartier espagnols (et on ne parle pas de San Miguel et de ses petits frères) et bien c'est juste génial et intéressant ! Cela ressemble un peu au marché de Provence par l'accent et le fait d'interpeller les passants, mais ici on ne vend ni viande, ni poisson, ni fromage... Uniquement des fruits et des légumes, mais à quel prix !! 4 kilos de tomates à la saveur exquise pour moins de 3 euros, une pastèque pour 1 euro, deux melons et 2 poivrons pour 1 euro ! Bref de quoi remplir le frigo pour 3 fois rien ! Tout donne envie en plus !

Mati m'a ensuite enseigné comment faire du salmorejo, du gazpacho, des berenjenas fritas, la fameuse tortilla version traditionnelle et les croquetas qui n'ont rien à envier à celle de Casa Julio tellement elles sont bonnes  !!! 



J'ai beaucoup aimé passer la journée chez elle (en plus elle a une piscine ♥), c'est une personne très douce, très gentille, très intelligente et généreuse ! Vivement la leçon de paella !



dimanche 14 juillet 2013

Un mois de plus...

J'aurais dû rentrer en France mercredi 10 juillet. Au lieu de ça j'ai déménagé. 
Je vie maintenant toujours dans le centre mais plus dans le cœur de Madrid. Un peu plus excentré, moins d'étrangers (je dois être la seule française du coin), plus de famille. L'impression d'être dans un autre monde. Finie l'agitation du centre, les battements de cœur de la ville. Ici c'est différent, une vie de quartier en somme. La sensation, par moment, de pénétrer dans un film d'Almodovar. Un peu d'agitation dans la matinée dans la cours, des enfants qui jouent, quelques va et vient. Et puis plus rien jusqu'à 20h, heure à laquelle les mères et femmes sortent dans la cours et papotent en s'éventant, pendant que la marmaille joue sur l'aire de jeux. Les abuelos sortent leurs chiens (version grand modèle, les chihuahuas et autres rats du même genre c'est juste pour les habitants du cœur de Madrid), se posent sur un banc, regardent la scène de loin. Les accords de mon ukulélé leur parviennent par la fenêtre... Mais en 10 minutes je suis à Atocha et en 20 au cœur de l'agitation citadine que j'aime tant !
J'ai reçu de la visite, j'étais contente ça m'a fait plaisir. Ma vie parisienne ne me manque pas (bon ok j'avoue, ma carte sésame du Grand Palais me manque et mes amis aussi ! mais pour le reste...). Six mois que je suis partie, j'ai la sensation que c'était dans une autre vie. 
Je reste maintenant jusqu'au 11 août, date à laquelle je rentre en France, promis juré craché, pour l'anniversaire de mon père. Que faire ensuite? Revenir en septembre continuer les recherches si je n'ai toujours rien?
Pour l'instant je profite, je savoure chaque instant passé ici. Je vais bien, je suis heureuse. 

jeudi 13 juin 2013

Guide de survie en territoire madrilène (2)

Nous y voilà ! Vous êtes arrivés à l'aéroport de Madrid avec votre valise format cabine et vous avez pris le métro pour le centre.
Comme il fait chaud (34° à l'ombre, oh que je suis contente d'avoir quitté Paris !!), il faut penser à s'hydrater. Bien s'hydrater. Ici dans les bars, on a tendance à boire plusieurs choses en cette saison. Tout d'abord la fameuse clara con limon, moitié bière / moitié kas (comme du fanta) citron. C'est frais et désaltérant. Nous avons ensuite le tinto de verano, moitié vin rouge / moitié kas citron ou limonade pour la version "casera". Idem, parfait pour les grosses chaleurs (même si j'entends une petite voix me dire qu'il n'y a rien de mieux que l'agua con gas). Pour le soir, avec les tapas, on peut se la jouer vino tinto, un petit vin rouge, de préférence un Rioja, ça passe pas mal aussi :) Plus tard, le mojito fait également son petit effet. Mais attention ! Vous pouvez en trouver des absolument dégueulasses comme des pas mauvais du tout (on évite donc le rabatteur qui propose l'entrée dans son bar avec un mojito pour 5 euros).
Les madrilènes, dans la journée, boivent aussi un café ou thé glacé. Le serveur amène une tasse de boisson chaude et un verre avec des glaçons. A toi de pas te rater et de pas en mettre partout sur la table en transvasant la boisson dans le verre...
Pour attirer l'attention du serveur, et bien je vous avoue que c'est beaucoup plus simple quand on est un joli brin de fille avec des cheveux de princesse, un beau sourire et une jolie poitrine. Si ce n'est pas ton cas cher lecteur, et bien agite le bras :)

vendredi 31 mai 2013

Guide de survie en territoire madrilène

Ou un petit aperçu des choses à faire et à ne pas faire !
Quand tu sais que tu vas vivre/passer des vacances à Madrid, la première chose à faire (avant même de regarder si tu as assez de chaussettes propres ou de vérifier comment on dit une bière en espagnol) c'est filer chez le médecin pour faire un bilan sanguin ! Cholestérol et diabète pourraient bien devenir tes meilleurs amis...
Parlons du temps: toujours se méfier ! Ce n'est pas parce qu'on a 18° au mois de janvier et 30° en avril que 2 jours plus tard on ne peut pas flirter avec le 0°C ! La technique : comme dans le sud de la France, faire l'oignon (à savoir multiplier les couches)
La gestion du temps: ici rien à voir avec le rythme parisien. Si tu te pointes pour prendre ton café avant 10h30 dans un bar tu as peu de chances de trouver du monde (ou alors des touristes d'Europe de l'Est), idem si tu sors dîner avant 22h, le fuseau horaire spécial espagnol France + 2 heures ! Si tu es super lève tôt (à 9h j'ai pris mon ptit dej et je commence ma journée) change de destination !
Le logement: nous n'évoquerons ce chapitre que lorsque je ne vivrai plus en coloc ;)
La nourriture: soyons honnêtes pour une fois sur ce blog, la bouffe est comme l'aime mon père : GRASSE ! Afin d'éviter de te sentir nauséeux au bout de 24h, je te conseille de sauter 2 repas sur 3  faire l'impasse sur le napolitain au chocolat de la Mallorquina au petit déjeuner (et pourtant qu'est ce qu'il est bon !! Mais c'est un coup à couler à pic au fond d'une piscine après l'avoir dévoré) et de prendre du pain grillé à la tomate et à l'huile d'olive (plus léger et plus digeste). Si tu veux survivre ici aussi, il va falloir LAISSER TOMBER LE BURGER KING ! Oui je sais, c'est dur pour un français de lire ceci mais sache qu'après un double wooper et que sait je encore, tu regretteras amèrement d'avoir avalé toutes ces graisses saturées quand tu sentiras ton estomac sur le point d'éclater ! 
Ici, on vit dehors, mais on ne sort pas beaucoup dîner (sauf lorsque avec Lisa, on décide de se faire un sushi bar à volonté et là on ressort dans le même état qu'après le Burger King...), quand tu sors avec tes amis c'est dans l'optique de prendre un ou plusieurs verres en grignotant  local (croquetas, jamon, lomo, queso... je le répète encore : le gras c'est le goût !)  Par contre, si, comme moi, tu aimes le sucré, fais une croix dessus. Ici les desserts sont rares et souvent chimiques. Deux solutions pour parer à cela : faire du mini market à côté de chez toi ton meilleur ami et aller acheter une tablette de chocolat à 1h du matin (noir, au lait, fourré dulce de leche, milka oreo, choisis ton camp camarade), ou bien faire le tour des glaciers artisanaux de Madrid (bientôt les résultats de notre enquête sur ce blog) ou des yaourts glacés (le meilleur c'est yoogler !). On peut donc survivre (difficilement) sans tarte au citron, crème brûlée et mille-feuilles...
Dans le prochain épisode je vous apprendrai à communiquer avec les autochtones et je vous parlerai de la boisson. Vivement la suite !

vendredi 17 mai 2013

Les jours fériés

La visite des gens que j'aime me fait toujours plaisir ! Mais j'avoue que certains départs sont plus douloureux que d'autres. C'est toujours le moment des remises en question, de pleurer comme une madeleine aussi, mais après un gros dodo en général ça va mieux ! Je venais tout juste de vous annoncer que je restais un mois de plus que déjà les week-end de juin étaient pris d'assaut ! J'aurai donc au moins encore 4 visiteurs ici à Madrid, à qui j'aurai le plaisir de faire découvrir ma ville.
Le week-end dernier, j'ai donc eu la visite d'un de mes proches. Et comme il semble qu'à Paris vous jouissiez d'un temps fabuleusement merdique, nous avons passé pas mal de temps dans les parcs, histoire d’emmagasiner un peu de vitamine D et de prendre quelques couleurs (enfin moi c'était toujours à l'ombre, petit foulard pirate sur la tête et crème solaire indice 50)

Nous en avons profité également pour prendre le téléphérique, voir l'expo de Corot a Van Gogh : l’impressionnisme de plein air, aller au Rastro, manger une paella et du bœuf argentin, assister à un spectacle de flamenco, voir Guernica, pique niquer à Casa de Campo, aller au Burger King (et oui toujours) et se retrouver en plein milieu d'une manif !
Et puis, il est parti et avec Lisa nous avons profité du jour férié pour nous rendre à la Feria de San Isidro.


San Isidro c'est qui celui-là? C'est le Saint Patron de la ville de Madrid, il a été canonisé en 1622 et il aurait accompli plusieurs miracles en faveur des habitants (oui ben celui de me trouver un taf on l'attend toujours hein...) En gros c'est l'occasion de nous mêler aux locaux lors d'une fête de la bouffe !




(Alors les Rosquillas c'est un biscuit sec parfumé à l'anis et frit ! Comprendre un Donuts au goût de Ricard)
Perso je n'ai rien mangé car l'odeur de cervelle d'agneau frite m'a franchement coupé l'appétit...
Sinon 2 entretiens la semaine prochaine, aller on continue d'y croire !

mercredi 8 mai 2013

Andalousie, je me souviens des prairies bordées de cactus...

Deux semaines sans donner de nouvelles, il fallait au moins ça pour que je me fasse à ma nouvelle coupe de cheveux. Mais pas d'inquiétude je ressemble toujours à une princesse Disney (les cheveux lisses et soyeux, chantant toujours des chansons débiles) et non pas à Mireille Mathieu (que la paix soit dans le monde pour les 100 000 ans qui viennent...)... Le monde peut donc continuer de tourner !
Encore aujourd'hui 48 candidatures envoyées en réponse à des annonces. Je continue de chercher, mais j'ai réfléchi. Si au 10 juillet je n'ai pas de boulot je rentre dans le sud de la France. Mes économies n'étant pas illimitées il faut se rendre à l'évidence. Je fais ce que je peux mais avec près de 28% de chômage c'est dur de trouver quoi que ce soit. Et puis il faut aussi réfléchir à ce que je vais faire ensuite, pour l'instant c'est la grande inconnue. Affaire à suivre.
Sinon durant cette quinzaine, j'ai, comme d'habitude, fait un moulon de choses ! J'ai été manger les meilleurs burgers de Madrid, tester une crêperie bretonne, passer du temps à rigoler comme une pintade dans un salon de thé avec mes copines, préparer un long week-end et suis aussi partie !


Avec ma copine Lisa, nous avons décidé de partir, mais où? Vu qu'on s'y est un peu prises à la dernière minute et qu'on n'a pas un rond (mais qu'on voulait aller à la mer) nous avons décidé de partir en Andalousie. Tickets de bus pour Grenade ok, canapé pour surfer ok, il ne manque que les tickets pour visiter l'Alhambra mais impossible d'en avoir sur internet. Tant pis on se débrouillera sur place.


Comme ici aussi c'était un long week-end, inutile de vous dire que c'était clafi de touristes, pis que dis-je, de français !!! Et donc bien qu'on se soit levées aux aurores (après une nuit blanche suivie d'une nuit de 4 heures) impossible d'avoir des billets pour la journée... Et heureusement ! Car en fin de compte nous avons pris des billets pour la visite de nuit. Et tant l'Alhambra de jour c'est fabuleux, majestueux, superbe, tant de nuit c'est époustouflant, féerique, magique !



(C'est dans ces moments-là que je me dis qu'il faudrait vraiment que je change mon vieux Canon Ixus 40 que je me traîne depuis mes 25 ans...)
C'était juste incroyable !
Nous avons aussi assisté à el Dia de la Cruz, donc les costumes traditionnels étaient de sortie, et nous avons également assisté à des représentations de chants et de danses.




Le lendemain, départ pour Malaga, où nous avons passé la journée à nous balader et profiter du beau temps (avec crème indice 50 et foulard sur la tête bien entendu)


Demain, de nouveau de la visite, je suis heureuse, la vie est belle...


jeudi 25 avril 2013

La (traumatisante) expérience du coiffeur espagnol.

Raiponce est mon 2ème prénom (ou le 3ème après Pépette, c'est vous qui voyez). J'ai les cheveux qui poussent à une allure folle ! Alors forcément quand je reste 4 mois sans aller chez le coiffeur, et bien j'ai la frange au niveau des maxillaires (les os de la mâchoire, quoi), et les cheveux au niveau des reins. Conclusion : il est temps d'agir ! Sur les conseils d'un ami, je suis allée dans un salon dans le centre piéton.
Dans la mesure où c'est la même coiffeuse qui me coupe les cheveux depuis environ 25 ans, je ne faisais vraiment pas la maline en entrant dans le salon (comprendre j'étais ultra angoissée à l'idée que quelqu'un d'autre que MA coiffeuse ne me coupe les cheveux).  Mais nécessité faisant loi...
Donc j'explique (aussi bien que possible) on coupe environ 5 cm (les pointes abîmées) en suivant la coupe d'origine (léger dégradé), on effile au rasoir, et pour la frange on la garde légère droite et assez longue (au besoin on recoupe après) et on effile sur les côtés. Ok?
Dit comme ça, ça a l'air simple non? non? Verdict, je suis sortie de chez le coiffeur, j'ai foncé à l'appartement pour avoir l'avis de mes colocs, car à mon sens j'avais perdu 25 cm de longueurs, coupées aux ciseaux avec un dégradé très marqué, et une frange épaisse qui me faisait ressembler à Mireille Mathieu !!
Après quelques coups de brosse, de l'avis de mes colocs je suis superbe (je l'étais déjà avant mais là c'est génial d'après elles). Moi j'ai quand même l'impression que ce n'est pas ce que j'avais demandé. Photo prise et envoyée à quelques personnes "Tu fais très madrilène". Finalement, ça doit être assez réussi, ou alors je suis entourée de menteurs...

mercredi 24 avril 2013

Quelle cuisson? Saignante ou à point ?

Voilà l'été, j'aperçois le soleil... Ah non j'ai 2 mois d'avance...
Ici il fait beau, voir même super beau (mais il semblerait que lundi ce soit le retour du froid pour 24 heures, affaire à suivre). Du coup j'en profite, une fois ma recherche finie / les entretiens passés, pour aller prendre le soleil dans les parcs (comprendre je me cale à l'ombre des arbres, couverte de crème solaire indice 50 et au delà, avec mon ukulélé)

 J'en ai même profité pour sortir mes tongs :)


Avec un temps pareil, mes colocs et moi avons décidé d'organiser un pique nique au temple Debod (oui oui le temple nubien offert à la ville de Madrid pour son aide dans la sauvegarde des temples lors de la construction du barrage d'Assouan, vous vous en souvenez?). Petite photo des filles présentes au pique nique (mes colocs sont Ruba et Eva)


La logique hollandaise : il fait plus de 30° au soleil, rien de plus pratique que d'apporter des fraises enrobées de chocolat à un pique nique :) (nan mais c'était vachement bon)


Les nouvelles du front professionnel : je cherche toujours, je passe des entretiens, des tests mais nous sommes excessivement nombreux sur le coup (on se demande bien pourquoi), souvent je rentre à pied (même si le métro est bien plus agréable que celui de Paris) l'occasion d'observer la vie des madrilènes...

lundi 15 avril 2013

Temps radieux sur Madrid : Yakuru est de sortie !

De la visite ce week-end (jusqu'à fin mai ça va être de manière constante, c'est fou l'engouement qu'ont mes amis/famille pour Madrid depuis que j'y vis ;) )
Comme ce n'était pas la première visite de l'intéressé, on a évité le palais royal, les musées... On en a plutôt profité pour glander faire le tour des parcs et des jardins... 

Il est vrai qu'à Paris jusqu'à présent vous aviez plutôt eu un temps de merde, alors forcément, une sieste dans le parc du Retiro un samedi après-midi semblait la plus que bienvenue !
J'en ai profité également pour sortir Yakuru mon uku (et par la même occasion, montrer au monde entier à quel point j'avais progressé !) 
(oui je sais, j'ai plus de frange, les cheveux qui arrivent à la taille, faut que je fasse un truc, genre aller chez le coiffeur ! D'ailleurs si vous en connaissez un sur Madrid Centre...)
C'était assez étrange, cette sensation que le son du ukulélé se propage dans l'intégralité du parc et que TOUT LE MONDE vous entend jouer (bonjour la pression).

Dans un tout autre registre, je remarque aussi le goût immodéré des français pour la nourriture étrangère ! A savoir si c'est typiquement français, latin ou international... Donc on a fait dans le local : jambon, lomo, empanadas, croquetas et...
Et oui, le Burger King est LE passage obligé quand j'ai de la visite masculine : une fois dans le séjour, une fois par jour, ça dépend des goûts mais moi une fois tout court ça me suffit amplement, enfin ça change un peu des petits montaditos...

Et pour ne pas faillir à ma nouvelle réputation d'alcoolique, nous avons fait le tour des bars !
Mais comme c'était un week-end vert on en a trouvé un dans le thème...

Encore un week-end fabuleux à Madrid !

mardi 9 avril 2013

C'est ça être français, j'en doute...

Être française vivant à l'étranger ces temps-ci n'est pas chose aisée. Surtout en Espagne !
Je dois souvent faire face à des questions sur la politique, l'économie ou le football (sujet dont je me fous éperdument !), plus rarement sur les sujets qui m'intéressent vraiment (la littérature  la musique l'art en général) à l'exception de la cuisine qui remporte toujours tous les suffrages et me donne instantanément un côté hyper sympathique et super compétente !
Il y a 3 sujets qui reviennent constamment sur le devant de la scène : pourquoi les français ont élu Hollande alors que la majeure partie de la population ne peut pas le blairer (entre la peste et le choléra, choisir le moindre des deux maux sans doute? Enfin comme c'est un sujet qui ne m’intéresse pas je ne m'étends jamais là-dessus).
Pourquoi, alors que tu avais une situation correcte et que tu vivais à Paris (petites étoiles dans les yeux de mes interlocuteurs, Paris ville de l'amour et du glamour), as tu choisi de venir dans un pays en crise ? Tu es complètement folle ! Ce n'est pas si simple. J'avais besoin de réfléchir, de faire quelque chose de différent. Et puis, en France aussi, il y a la crise et quand je suis l'actualité de mon entreprise dans les médias j'en ai froid dans le dos. Après Roméo, le PSE, Mikado, qu'est ce qui nous attend? De nouveaux licenciements... Que faire? Partir? Revenir? J'ai encore quelques mois de nœuds au cerveau qui m'attendent.
Et le sujet brûlant : pourquoi les français sont ils contre le mariage pour tous et l'adoption par les couples homosexuels ? Alors là non plus c'est pas simple. Surtout que moi je suis pour le mariage et l'adoption ! Alors sans rentrer dans le débat (parce que c'est mon blog et que j'écris ce que je veux ), après avoir parlé de cela avec de nombreux espagnols, il en ressort qu'ils ne comprennent pas, en règle générale, que les français passent leur temps à râler/manifester (point hautement contestable vu le nombre de manifestations auxquelles on assiste à la Puerta del Sol, dans le genre "on manifeste pour tout et surtout n'importe quoi" ils sont pas mal non plus !). Ici les églises ne désemplissent pas, mais le mariage et l'adoption ne sont plus un problème dans ce pays pourtant si catholique, de ce fait je comprends leur étonnement et le partage. Le modèle judéo-chrétien n'est une référence qu'en occident, et le fait que le noyau familial évolue semble ici normal, de la même manière que la société évolue. Je ne dis pas que le monde est ravi et crie peace and love dans la rue, mais ils font bien la différence entre union civil et religieux (et comme ils sont pratiquants, il est semble logique pour eux que le plus important reste le passage devant monsieur le curé).
Le point qui revient c'est "Francia, el país de los Derechos Humanos" alors pourquoi tout le monde n'aurait pas les mêmes droits? Mais en voilà une question qu'elle est bonne ! A méditer...
Sinon pour terminer sur une note plus légère, ce n'est pas la confiture de lait qui me manque mais le Comté !!! J'ai réussi à trouver de la crème de marron (une de mes premières passions) mais le Comté, le seul que j'ai trouvé c'était du bas de gamme à plus de 30€ le kilo !! Je pensais que je serais plus en manque de tarte au citron, quoi que... Tarte au citrooooon...

mercredi 3 avril 2013

Fin mars, début avril...

Je suis d'accord avec vous quant au fait que cela fait un petit moment que je ne vous ai pas donné de nouvelles. Mais ce n'est pas ma faute (vous vous attendiez à quoi? un mea culpa?)
Tout d'abord j'ai eu la visite de Mimine ma mère, il y a bientôt 2 semaines. Ce n'était pas son premier séjour à Madrid (nous étions déjà venus en octobre), mais on a quand même fait quelques sites touristiques comme le mirador de Cibeles

 Le marché du Rastro (où on trouve tout et n'importe quoi)

Las Ventas (les plus grandes arènes, après celles de Mexico)

Et on a même été voir du flamenco !

Donc bien occupée durant quelques jours. Mais ce n'est pas tout ! Un ami a débarqué avec des potes 2 jours après le départ de Mimine. Donc rebelote. Mais comme c'était la semaine sainte on a eu droit à des processions et des messes à toute heure du jour et de la nuit !

Et nous avons été faire un tour à Toledo.

Je vous conseille vivement, si vous avez un jour l'occasion, d'y aller car c'est une très belle ville. Certes il y a beaucoup d'églises (ce qui en soit ne me dérange pas, sauf quand mon ami demande à toutes les visiter...) mais c'est un bel endroit très agréable pour se balader une journée.

Sinon niveau boulot, j'ai passé un entretien la semaine dernière, j'attends un retour. J'ai fait une journée d'essai dans une boite mais prise de tête avec la RH, donc retour case départ... Malgré cela je me dis que mon CV intéresse, donc tout espoir n'est pas perdu !

jeudi 21 mars 2013

Quien ama la musica, ama la vida...


Bon c'est bien joli tout ça mais faut quand même que je vous parle de mon quotidien.
Comme évoqué précédemment, je commence mes journées par la recherche d'emplois (oui au pluriel : un à temps complet, plusieurs à temps partiel, on prendra ce qui se présentera sans être trop difficile pour commencer). Activité qui généralement prend un temps certain car j'envoie en moyenne entre 30 et 50 CV par jour (oui c'est énorme, mais si pour rester dans ma chère ville de Madrid je dois en passer par là, et bien je le fais sans hésiter).
Après le déjeuner commence la partie sympa de ma journée, qui consiste en : me balader en ville, me cultiver (de la lecture, au cinéma en passant par les musées ou les rencontres/conférences, tiens d'ailleurs hier j'ai rencontré Pénélope Bagieu et j'aurai même pas besoin de me payer 4 heures de queue au prochain festiblog pour avoir une dédicace :) )



Mais ce que je préfère c'est jouer du ukulélé !
Il faut savoir que je n'avais jamais touché un instrument de musique de ma vie (mon truc à moi c'est plutôt la danse ou la cuisine). Donc, le mois dernier, après avoir passé 2 jours à lire tout un tas de trucs sur "comment choisir son ukulélé" sur internet, questionné Lolox ma cousine/marraine et maître Yoda en la matière,  je suis allée faire le tour des boutiques du centre ville (oui parce que j'avais regardé sur segunda mano et il n'y avait rien de rien). Force est de constater que le ukelele (comme on dit ici) n'est pas un instrument très populaire dans la péninsule ibérique... Donc en gros j'avais le choix entre 2 modèles dans mon budget (moins de 60 euros) et par chance l'un des deux était l'un de ceux que j'avais repéré sur internet.


Voici la bête, modèle Kohala de chez Lanikai, surnommé Yakuru (parce que je suis contre le fait que tous les ukulélés s'appellent kiki et toutes les voitures titine, et puis c'est pas chic de dire "je vais gratter kiki" :p )
Par contre j'ai du dire adieu à ma manucure parfaite qui dure une semaine...

Et mes soirées se partagent entre les intercambios (échanges linguistiques) et la tournée des bars avec mes amis (une de mes activités favorites je l'avoue, surtout depuis que je peux de nouveau boire autre chose que du jus de pommes et du coca zéro !!).
Ce soir c'est dîner international chez Lisa (la seule française que je fréquente, je n'aime toujours pas les français à l'étranger), j'ai fait un cake courgettes/chèvre/lardons. A la question c'est très français, j'ai envie de répondre "non, c'est très Pépette" :)